Pourquoi ressentir de la douleur est, aussi, une bonne nouvelle ?

C’est aussi une bonne nouvelle, mais c’est avant tout douloureux. Alors si actuellement tu ressens de la souffrance, je t’envoies toute l’énergie et la confiance possibles pour que tu puisses la traverser. Je suis de pensée et de cœur avec toi, comme de nombreuses autres personnes, et je te souhaite de voir toutes les ressources internes et externes qui sont tes alliées dans ce moment difficile.

Puis je t’invite à lire la suite, parce qu’après la douleur, il y a le cadeau…

Alors, c’est quoi la bonne nouvelle ?

J’en aperçois plusieurs, voici les plus importantes pour moi :

  1. Tout d’abord la douleur nous indique que nous sommes en vie.
  2. Elle nous parle également de notre envergure émotionnelle.
  3. Elle agrandit l’espace mental et physique où il nous est possible de vivre, elle nous offre donc plus de liberté.

1 – La douleur comme indicateur de présence de vie !

Il existe un espace en moi, une part de moi, qui peut ressentir de la douleur, physique ou psychologique, et s’en trouver nourrie. Non pas parce qu’elle apprécie le ressenti mais parce qu’elle accède à une compréhension distanciée de ce qui est de train de se produire en moi.

Cette part, qui n’est pas plongée dans le ressenti mais qui a fait un pas de coté, a conscience que si je souffre c’est que je suis en vie. C’est que je suis en train de faire l’expérience de la matière, de la réalité. La réalité avec ses polarités. Je suis en train de faire l’expérience de l’équilibre de la vie.

Ainsi je ne suis ni morte, ni absente, ni vide, ni dans un rêve. Je suis bien là sur Terre, en train de faire l’expérience de la vie.

Peut-être as-tu déjà ressenti cela. Ça serait une grande joie de te lire si tu avais envie de le partager…

Peut-être, au contraire, que ça t’est étranger. Alors je t’invite, la prochaine fois que tu ressens une émotion douloureuse, à regarder si cette part de toi existe et comment elle pourrait t’aider à traverser ce moment.

2 – La douleur parle de ton envergure

Lorsque je suis « au fond du trou », l’intensité de ma douleur parle de ma capacité à ressentir des émotions. Là, c’est pas très agréable, certes. Cependant, lorsque je ressentirai de la joie, je sais que je pourrai la ressentir de cette même intensité, puisque j’ai expérimenté cette capacité à ressentir très fortement.

J’aime imaginer cela comme l’envergure des ailes des oiseaux. Si je ressens faiblement les émotions, je vais avoir de petites ailes. Mes vols seront agréables et mes chutes vers la Terre peu désagréables.

Si je suis un Vautour Fauve, ma grande envergure émotionnelle me permettra d’aller très haut, de ressentir des émotions de joie intenses. Cependant les chutes sont plus vertigineuses et parfois j’ai plus de mal à m’arrêter. Alors je peux plonger jusque dans les fonds de l’océan ou dans les grottes sombres, « plus bas que terre »… (Bon l’analogie devient alors un peu bancale, je te l’accorde. On n’a jamais vu de Vautour sous marins ou sous terrain.)

Je peux avoir également plus de mal à revenir à la surface et à m’élancer à nouveau.

Je ne connais pas et ne connaîtrai jamais ton ressenti émotionnel. C’est le tient, il est unique.

Mais si ça t’aide, je t’invite, dans les moments difficiles à considérer ton envergure. A percevoir, au-delà de l’émotion actuelle, ta capacité à ressentir. Et peut-être, si ça te parle, d’avoir de la gratitude pour le simple fait d’avoir des ailes…

3 – Mettre ta douleur au service de ta liberté

Lorsque j’ai traversé de la douleur, j’ai pris l’habitude de me retourner. Pour éviter de fuir en avant avec cette pensée « Youpi, c’est fini ! »

J’ai pris l’habitude de me retourner pour regarder le chemin parcouru. Pour goûter au bonheur d’avoir traversé. Et pour reconnaître et considérer les allié·e·s qui m’ont permis d’être là où je suis maintenant.

Ainsi j’ancre l’existence de ces alliés internes et externes dans mes croyances, et je peux faire appel à elles, à eux, à d’autres moments de ma vie. Ces allié·e·s peuvent être les capacités physiques, mes capacités mentales, des ami·e·s, des ressources matérielles…

En me retournant je vois aussi que je ne suis plus au même endroit. Que je suis allé·e dans cet espace qui me fait si peur. J’ai ressenti de la douleur et je ne suis pas morte.

Alors, si dans ma vie il est nécessaire, pour vivre ce que je souhaite profondément, de traverser des émotions désagréables ou de la douleur physique, je sais que je sais faire. J’agrandis donc mon terrain de jeu, mon espace de vie. Je sais que j’ai des allié·e·s et que j’en sortirai, encore plus vivante qu’avant !

Et le Yoga dans tout ça ?

C’est un parfait espace d’entraînement : pour gérer son envergure, pour goûter à la sensation merveilleuse d’être en vie et pour développer son espace de vie, sa liberté !

Lorsque je sens mes muscles chauffer, lorsque j’essaye plusieurs jours une même posture sans y arriver, lorsque je gagne millimètre par millimètre la souplesse de mes hanches, je ressens de la douleur. Je la reconnais maintenant et je connais son utilité.

Les temps de relaxation, adroitement glissés dans la séance, sont ces espaces qui permettent au corps de se renforcer pour la prochaine fois, de se retourner pour voir le parcours réalisé et de goûter au bonheur d’être en vie.

C’est, selon moi, une des grandes merveilles du Yoga !

Si tu vois d’autres bonnes nouvelles que j’aurais oubliées, n’hésite pas à les partager avec nous !

Ainsi que tes expériences sur ce sujet. J’aurai grand plaisir à te lire !

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Si tu ressens l’envie d’être accompagné·e à traverser la douleur, c’est par ICI.

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